(Alexandre D’Astous)-Les élus administrateurs du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent (CRD), de concert avec les organismes territoriaux en travail de rue, déplorent le refus du ministère de la Sécurité publique (MSP) d’intégrer l’entente régionale en développement social pour réduire la charge administrative des organismes responsables du déploiement des services en travail de rue.
Depuis deux ans, le CRD fait des démarches auprès du ministère de la Sécurité publique pour qu’il intègre pleinement l’Entente sectorielle pour le développement social du Bas-Saint-Laurent. Cette intégration permettrait de regrouper les différentes subventions versées aux organismes en travail de rue au sein d’une seule entente régionale gérée par l’équipe du CRD. Cette demande vise à réduire la charge administrative des organismes afin qu’ils puissent concentrer leurs ressources aux services directs à la population plutôt qu’à des tâches administratives, comme les demandes annuelles de financement et les multiples redditions de comptes.
« Il existe plusieurs précédents d’ententes sectorielles au Bas-Saint-Laurent dans lesquelles des ministères ont investi des fonds importants et qui ont produit d’excellents résultats. À l’heure actuelle, rien n’empêche le ministère de la Sécurité publique d’emprunter cette voie. Notre demande n’est pas superflue, elle s’appuie sur l’expertise développée par le CRD au fil des dernières années. Doit-on comprendre que les plus récents discours du gouvernement sur l’importance d’alléger la bureaucratie et la charge administrative des acteurs locaux ne s’appliquent pas au ministère de la Sécurité publique? », questionne la présidente du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent et préfet de la MRC de La Matapédia. Chantale Lavoie.
Une voie efficace
Le modèle de l’entente sectorielle régionale n’est pas nouveau. Il est promu par le ministère des Affaires municipales comme une voie efficace pour déployer des projets en adéquation avec les réalités et besoins régionaux. Le Bas-Saint-Laurent a démontré à plusieurs reprises que cette voie est porteuse de succès et surtout d’efficience administrative. Les organismes et les élus municipaux s’expliquent mal cette résistance du MSP, qui persiste à ne pas vouloir s’adapter et participer au modèle partenarial choisi par la région, et ce, malgré les récents appels au cabinet fait par la Table régionale des élus municipaux du Bas-Saint-Laurent, en collaboration avec le bureau de la ministre responsable de la région, Amélie Dionne.
« On reconnait que le ministère de la Sécurité publique a effectué un travail important récemment en regroupant plusieurs de ses programmes. Cependant, la solution régionale proposée vient fournir des gains d’efficience supplémentaires tout en respectant nos réalités locales. L’accompagnement du CRD à l’intérieur d’une entente sectorielle est d’une grande valeur ajoutée pour nos organismes! Cela nous permet d’attribuer nos ressources là où ça compte, c’est-à-dire auprès des personnes en situation de vulnérabilité », affirme Karina Fleury, directrice de Tandem-Jeunesse, dans la MRC de Kamouraska.
Photo : Cette demande vise à réduire la charge administrative des organismes afin qu’ils puissent concentrer leurs ressources aux services directs à la population plutôt qu’à des tâches administratives. (Photo courtoisie)

