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(Alexandre D’Astous)-Des membres du Comité pour la sauvegarde de l’urgence de Trois-Pistoles seront présents à la rencontre du conseil d’administration d’établissement du centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-St-Laurent ce mardi après-midi à Mont-Joli pour obtenir des réponses quant aux menaces de coupures de l’urgence de Trois-Pistoles.

« Il y a bientôt un an, le CISSS du Bas-Saint-Laurent nous annonçait devoir effectuer un redressement financier majeur. Le déficit budgétaire de 34 M$ laissait alors planer la menace de coupures dans les services à la population. Se voulant rassurant, le ministre Christian Dubé avait alors annoncé que les coupures imposées par l’Agence Santé Québec n’auraient « aucun impact sur les services à la population ». Quelques mois plus tard, non seulement le ton a changé au ministère, mais ces impacts se font bien ressentir chez nous, au Bas-Saint-Laurent », déclare Josiane Plamondon, du Comité citoyen.

À Trois-Pistoles et à Pohénégamook, ce sont deux communautés complètes qui retiennent leur souffle. Ces deux communautés se tiennent debout et prennent leur destin en main depuis des décennies. « Il est inadmissible que par ses actions, le gouvernement du Québec, Santé Québec et le CISSS du Bas-Saint-Laurent nuisent aux efforts de développement et au bien-être de la population de notre région. « 

Un service vital

À Trois-Pistoles, l’urgence hospitalière est un service vital. Elle permet d’offrir des soins de proximité et des services de stabilisation d’urgence à des personnes dans le besoin. « La diminution des heures d’ouverture de notre urgence met en péril la santé de la population des Basques, à commencer par les personnes les plus vulnérables, dont les personnes aînées. Une telle décision va à l’encontre de toute analyse raisonnée des besoins de la population locale. Les services d’urgence 24-7 permettent également le déploiement d’une plus grande offre de service globale en santé. En effet, grâce à son urgence 24-7, Trois-Pistoles est en mesure d’offrir des opportunités de formation à des médecins et de se doter de plus nombreux postes de médecins au GMF. Cette situation est favorable à une plus grande prise en charge de la population par des médecins de famille, ce qui était pourtant une des priorités du gouvernement de la Coalition Avenir Québec », dénonce le Comité dans un communiqué de presse.

En suspendant les services de nuit à l’urgence de Trois-Pistoles, c’est tout le continuum des soins et des services qui risque d’être désarticulé. Ce sont des centaines, voire des milliers de personnes qui risquent de devenir patients orphelins. Cette situation est non seulement grave, elle va à l’encontre des besoins de santé de la population locale.

Des réponses exigées

« Le Comité de sauvegarde de l’urgence de Trois-Pistoles exige d’avoir des nouvelles quant à l’avenir de nos services d’urgence hospitalière. Nous demandons également un engagement ferme de la part du CISSS du Bas-Saint-Laurent pour que tout effort de compression budgétaire à venir ne s’attaque pas aux services d’urgence de nos communautés. Les coûts humains, sociaux et économiques de la fermeture, même partielle, des urgences hospitalières risquent de dépasser largement les bénéfices budgétaires à court terme. Nous jugeons qu’il en va de la vitalité de nos communautés, de la santé générale de la population et même de l’occupation du territoire », déclare Mme Plamondon.

Photo : L’hôpital de Trois-Pistoles. (Photo Alexandre D’Astous)